L'IRSN veille sur les acteurs de la radiologie interventionnelle
JEUDI 16 JANVIER 2014 Soyez le premier à réagir
Au travers d'un dossier très documenté, l'IRSN nous propose, dans son magazine mensuel "Repères", une synthèse de ce qui se fait de mieux en matière de prévention en radiologie interventionnelle. Ce dossier nous donne l'occasion de mieux apprécier les domaines d'intervention de cet Institut au service des personnels et des patients, et de faire de la prospective sur ce que sera demain la prise en compte du risque radiologique dans cette discipline.
Le magazine mensuel de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), "Repères", propose dans sa nouvelle édition, un dossier sur l'exposition des patients en radiologie interventionnelle. Cette discipline, en progression constante, y est traitée de façon exhaustive, l'évaluation des risques pour les patients, ainsi que pour des personnels pas toujours sensibilisés aux dangers auxquels ils sont soumis, étant au cœur du propos.
Une progression de 30% en 3 ans !
Au delà des informations de base que chaque acteur de la radiologie possède déjà, ce dossier nous donne quelques données chiffrées intéressantes. On remarque ainsi que 545 000 actes de radiologie interventionnelle (RI) ont été pratiqués en 2009, en progression de 30% depuis 2007. On comprend dès lors mieux pourquoi cette discipline fait l'objet, depuis quelques années, d'une surveillance accrue de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Depuis que celle-ci a instauré l'obligation des signalements d'événements significatifs en 2005, elle en a enregistré 1 681 entre 2007 et 2011, la RI n'étant concernée qu'à hauteur de 2%. L'IRSN intervient d'ailleurs en aval de ces déclarations, des experts de cette institution apportant leur expertise dans la prise en charge médicale des radiopathologies.
Des cellules souches pour traiter les radiopathologies
Les événements significatifs rapportent, la plupart du temps, l'apparition de lésions cutanées engendrées par des procédures trop irradiantes et trop longues. "Repères" nous apprend que, pour traiter la forme la plus sévère de ces brûlures radiologiques, la chirurgie pourrait, à terme, être assistée de l'injection de cellules souches. Mais il est nécessaire, désormais, d'optimiser les doses reçues par les patients, en évaluant plus formellement le rapport bénéfice-risque de la pratique de la RI. Et déjà, à l'instar de ce qui se fait couramment en radiologie conventionnelle et au scanner, des niveaux de référence en interventionnel (NRI) sont accumulés depuis quelques années de façon informelle, annonçant la prochaine publication de seuils de doses à ne pas dépasser pour chaque type de procédure.
La prévention des risques en RI est donc l'affaire de tous les acteurs de la discipline, praticiens, paramédicaux, institutionnels, auxquels sont associés les industriels, dont les techniciens suivent des formations au sein de l'IRSN, et qui sont à l'origine d'innovations technologiques susceptibles de réduire les doses administrées, ou d'en mesurer et analyser les dangers via des outils informatiques dédiés. Le magazine "Repères" est accessible ici.
Bruno Benque