Des programmes de recherche IRSN sur les effets secondaires à la radiothérapie
JEUDI 06 JUIN 2019
L'IRSN développe de nouveaux programmes de recherche sur les effets secondaires en radiothérapie. Il élabore notamment des modèles prédictifs et va lancer un premier essai clinique mettant en jeu des cellules souches réparatrices.

L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) fait le point, dans un article publié sur son site internet, sur les recherches qu'il mène sur le thème des effets secondaires à la radiothérapie.
Les effets secondaires à la radiothérapie étudiés par l'IRSN
Les traitements de radiothérapie peuvent entraîner des problèmes cardiovasculaires, troubles digestifs, douleurs ou encore risques de maladies secondaires qui sont susceptibles de se déclarer longtemps après la guérison du fait de l'augmentation de l’espérance de vie des patients. Dans ce contexte, l'IRSN mène des programmes de recherche afin d'optimiser les traitements et les doses délivrées à chaque patient, en particulier pour les nouveaux traitements. C'est ainsi qu'elle a étudié le comportement des lignes de faisceau en protonthérapie et développé un modèle mathématique pour prédire les doses secondaires sur plusieurs organes.
Élaborer des modèles prédictifs des effets secondaires
Parmi ces projets, l'évaluation des doses résiduelles au cœur, dans le cadre du traitement du cancer du sein par radiothérapie ou les suites des nouveaux traitements de radiothérapie « interne vectorisée » (médecine nucléaire thérapeutique). Pour mieux comprendre les origines de ces effets secondaires, l’IRSN a lancé en 2009 Rosiris, qui a pour objectif de circonscrire les différents processus qui entrent en jeu, comme la physique des dépôts d’énergie ou les effets biologiques précoces à l’échelle subcellulaire et élaborer des modèles prédictifs des effets secondaires des radiothérapies. Les fibroses radio-induites entrent aussi dans ce cadre, afin d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.
Un premier essai clinique mettant en jeu des cellules souches réparatrices
Enfin, dans les cas où les effets secondaires n’ont pas pu être évitées, de nouveaux traitements utilisant des cellules souches mésenchymateuses (CSM) sont en développement, soutenus notamment financièrement par l’Institut national du cancer réaliser un premier essai clinique. Si le dossier d’autorisation remis à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est accepté, ce sera le premier essai mondial de traitement des séquelles de radiothérapie par les CSM.
Bruno Benque avec IRSN