La HAS étudie la pertinence de l'intégration de la tomosynthèse dans le dépistage
LUNDI 02 DéCEMBRE 2019 Soyez le premier à réagirLa tomosynthèse intégrée dans le dépistage organisé du cancer du sein chez les femmes à risque modéré fait l’objet d’une étude approfondie de la Haute Autorité de Santé (HAS). SA revue de la littérature internationale la pousse à aller plus loin dans son analyse pour éclaircir quelques points d’interrogation.
La tomosynthèse, souvent dénommée « Mammographie 3D », permet d’obtenir des images en coupe des seins après reconstruction.
Un diagnostic amélioré pour les seins denses
Cette technologie est très appréciée des radiologues qui souhaiteraient la voir utilisée dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer du sein. Différentes études scientifiques ont montré la plus-value qu’elle apporte au diagnostic. Aux États-Unis, elle est utilisée pour affiner l’évaluation des seins denses, remettant en cause les critères Bi-Rads dans ce cadre. Un travail de recherche italien a également mis en lumière la sensibilité améliorée de cette technologie par rapport à la mammographie numérique, concluant toutefois que de nouvelles recherches étaient nécessaires pour valider ces résultats.
Plusieurs points à approfondir selon la HAS
C’est dans ce contexte que l’Institut national du cancer (INCa) a saisi la Haute Autorité de Santé (HAS) pour savoir s’il serait pertinent de l’intégrer dans le dépistage organisé du cancer du sein. La HAS a publié, le 27 novembre 2019, le premier volet de son travail qui a consisté à faire une revue des études internationales déjà réalisées sur ce champ.
Elle a constaté que cette technologie améliorait effectivement le taux de détection des cancers (in situ et invasifs) mais s’interroge sur plusieurs points. Elle cible tout d’abord le bénéfice de celle-ci dans le dépistage organisé ainsi que la sécurité liée à la dose d’exposition aux rayons X. D’autres critères comme les conditions de mise en œuvre de la double lecture tempèrent également les plus enthousiastes.
Ces points feront l’objet d’une deuxième partie de l’évaluation de la HAS qui devrait être publiée en fin d’année 2020.
Bruno Benque