Radiopédiatrie: la baisse de la dose efficace globale se confirme
MARDI 23 AVRIL 2019
L’IRSN vient de communiquer sur l'exposition pédiatrique aux rayonnements ionisants pour l'année 2015. Elle a actualisé, dans une étude, ses données statistiques qui montrent une baisse de la dose efficace reçue entre 2010 et 2015 en France. Mais les enfants de moins d'un an font l'objet d'une exposition encore significative.

Le système national ExPRI (Exposition de la population aux rayonnements ionisants), dont l’objectif est de mettre à disposition des autorités et des professionnels des données actualisées relatives à l’exposition de la population française aux actes d’imagerie médicale diagnostique est entièrement géré, depuis 2012, par l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN).
Une étude de l'exposition des patients de moins de 16 ans en 2015
Cette activité répond notamment à l'’article R1333-67 du Code de la santé publique, modifié par décret le 4 juin 2018, qui stipule que « l’exposition moyenne par modalité d’imagerie, par région anatomique, par âge et par sexe, de la population aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical est estimée et analysée périodiquement par l'IRSN et fait l’objet d’un rapport public consultable sur le site internet de l'IRSN ».
Dans ce cadre, l'Institut a publié, en janvier 2019, une étude qui actualise, pour l’année 2015, les données relatives à l’exposition des enfants de moins de 16 ans aux examens d’imagerie médicale diagnostique utilisant les rayonnements ionisants (radiologie conventionnelle, dentaire et interventionnelle diagnostique, scanographie et médecine nucléaire).
Les enfants de moins de 1 an reçoivent la dose efficace la plus élevée
Sur le plan méthodologique, ce document sélectionne les actes d’imagerie diagnostique, estime leur fréquence de réalisation et les doses qui leur sont associées. Les résultats obtenus sont ensuite présentés, par modalité d’imagerie, par zone anatomique explorée, par type d’acte et par type d’établissement de santé, sur l’ensemble de la population pédiatrique et comparés avec les données internationales.
Cette étude fait état d'environ 604 actes diagnostiques pour 1000 enfants réalisés en 2015, en hausse de 1,5 % par rapport à l’année 2010.La dose efficace annuelle moyenne est de 0,135 mSv par enfant, exposé ou non, en baisse de 25 %, avec une dose efficace moyenne par enfant exposé de 0,43 mSv, soit une baisse de 34 %. Liée notamment à l'amélioration des techniques et des pratiques Ce document souligne enfin que les enfants âgés de moins de 1 an sont les plus exposés, avec une dose efficace annuelle médiane de 0,55 mSv.
Bruno Benque avec IRSN