Nouvelles recommandations de l'ASN concernant le Lutathera
MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2020
Le Lutathera, utilisé en Médecine nucléaire, est composé notamment de lutétium-177 qui vient de faire l’objet de recommandations de l’ASN quant à la prise en charge des patients, leur hébergement mais également au transport et au stockage de cette substance.

L’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a récemment mis à jour les conditions d’autorisation pour la détention et d’utilisation du lutétium-177 par les services de médecine nucléaire.
Le lutétium-177 (177Lu) est utilisée dans les procédures de radiothérapie interne vectorisée sous forme la plupart du temps de Lutathera, qui se développent depuis quelques années, ainsi qu’en recherche clinique oncologique. Cette réévaluation des recommandations de l’ASN porte sur la prise en charge des patients et la gestion des déchets et des effluents, après avis du groupe permanent d’experts en radioprotection pour les applications médicales des rayonnements ionisants (GPMED) et concertation avec les sociétés professionnelles concernées, notamment la Société française de médecine nucléaire (SFMN), la Société française de radiopharmacie (SoFRa), la Société française de physique médicale (SFPM), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le fournisseur du Lutathera® et les centres hospitaliers utilisant le lutétium-177.
Ses conclusions ont fait l’objet de la lettre circulaire du 12 juin 2020 envoyée aux services de Médecine nucléaire. Elle y rappelle que les patients doivent être hospitalisés, notamment en hôpital de jour, dans des chambres ou locaux permettant la collecte des urines contaminées dans des cuves, pendant une période suffisante. À leur retour à domicile, ils feront l’objet de consignes adaptées individuellement, sous la responsabilité du médecin, en veillant à la protection radiologique de leur entourage. La lettre circulaire apporte également des précisions sur la gestion des effluents liquides contaminés par du lutétium-177.
Enfin, l’ASN indique que les professionnels impliqués dans la prise en charge de ces patients, n’exerçant pas habituellement dans un service de médecine nucléaire, doivent bénéficier d’une formation locale renforcée sur les mesures de radioprotection. Un cahier des charges est proposé à cet effet.
Paolo Royan